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LES MAITRES DE LA HARPE FONT VALSER LES IDEES RECUES

Par Pascale Guislain                                                                                   Photo  Fesfestival

Surprise! Pour rencontrer les “maîtres de la Harpe” ( comme c’était le cas en juin dernier lors des Musiques Sacrées du monde à Fès), il faut d’abord se débarrasser de quelques idées reçues:

D’abord, la harpe n’est pas qu’un instrument adapté à la  musique classique occidentale, voire européenne. On connaît d’ailleurs la harpe celtique, plus petite que la harpe classique … et on se rappelle ( ou on apprend) que la harpe accompagne aussi les sonorités sud-américaines et en particulier andines depuis des siècles

Ensuite, on oublie le cliché de la harpe forcément jouée en concert par unE musiciennE ( de préférence en robe longue!). Anecdotiquement , on accepte en plus l’image d’un harpiste jouant deboutet nous voici prêts pour un coup de coeur!  

Edmar CASTANEDA ( l’un des artistes les plus originaux de la scène new yorkaise actuelle) nous entraîne des plaines de la Colombie vers les hauteurs de l’Altiplano et le Paraguay. Pour cela , il invite Mariano GONZALES RAMIREZ et Edouardo BETTENCOURT , deux autres harpistes virtuoses, à souligner avec lui le pouvoir évocateur de la musique andine. 

Le très charismatique Edmar CASTANEDA a su sortir la harpe de son rôle trop souvent secondaire dans les concerts occidentaux pour lui ouvrir la voie de l’improvisation contemporaine tout en consolidant sa sonorité andine. On découvre alors avec lui que la harpe est un instrument plus rythmique qu’on ne le pense, à même de traduire merveilleusement l’énergie, la frénésie parfois, la douceur souvent , de 3 virtuoses qui n’avaient pas joué ensemble depuis plus de 10 ans et se sont retrouvés comme par évidence et avec un bonheur palpable, totalement partagé par le public.

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