“Ni pop,  ni jazz,  ni classique”  ou encore  ” quelque chose de très contemporain interprété par des instruments traditionnels”...voilà comment Rokia TRAORE définit sa gageure artistique personnelle . Et elle s’emploie à le démontrer sur scène actuellement, puisque ces prochaines semaines, elle se produit en France, en Belgique et en Russie, avant de participer au Musiques Sacrées du Monde à FES le 16 juin .

L’ artiste malienne, née à Bamako en 1974, à la fois chanteuse, auteur-compositeur, interprète et guitariste,  n’est bien sûr pas une inconnue pour le public. De nombreux succès ont jalonné sa carrière, en particulier une  Victoire de la Musique en 2009 pour son album Tchamantché. En 2005, elle avait participé à “Billie and me”, et en 2010, elle a composé et chanté pour le DESDEMONA de P. Sellers et T. Morrisson, avant d’entamer (2011-2012) une tournée assez triomphale, “ROOTS”….A chaque fois, son style artistique mêle la tradition malienne ( musique mandingue) et le modernisme occidental. Le fait d’avoir suivi un père diplomate dans des affectations successives n’est sans doute pas étranger à cette ouverture ( Rokia  Traore a par ailleurs fait des études à Bruxelles). Si ses musiciens utilisent des instruments traditionnels  (balafon, djembe…), sa voix, elle, reste libre de s’évader hors des frontières. Depuis quelques années, elle a également intégré guitare électrique, basse et batterie en accompagnement de son répertoire.

Rokia TRAORE refuse “d’entrer dans des cases” et ce mélange de calme intérieur et d’indéfectible détermination lui a valu le qualificatif de “guerrière tranquille” ( par Métronews). Son album  “BEAUTIFUL AFRICA” (2013) marque un virage “rock”, en même temps qu’un engagement politique plus marqué. Rokia TRAORE, qui s’autodéfinit comme “afroprogressiste” a aujourd’hui fait du monde entier sa scène….

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