Par Pascale GUISLAIN                                                                                                                                                   Photo LAM

 

Dites “GIACOMETTI” et presque invariablement, on vous répondra “L’Homme qui marche”… réponse exacte, mais réductrice, voire caricaturale par rapport à l’oeuvre du sculpteur et peintre suisse.

 Pour découvrir et mieux connaître Alberto GIACOMETTI ( 1901-1966), le LAM de Villeneuve d’Ascq ( HAUTS de FRANCE) consacre une grande rétrospective à un artiste déjà mythique de son vivant ( GIACOMETTI a reçu de nombreux prix et distinctions … et son portrait figure même sur un billet de 100 francs suisses)

Avec ” Alberto GIACOMETTI, Une Aventure Moderne” ( 13 Mars – 11 Juin 2019), le LAM, qui s’adresse aussi aux visiteurs belges et néerlandais, propose une exposition à la fois ambitieuse ( 150 pièces présentées, dont des chefs d’oeuvre rarement montrés) et originale, car c’est tout le Musée qui se met au diapason de GIACOMETTI.

Ainsi, dans le prolongement des oeuvres de Giacometti, le visiteur sera convié à jeter un autre regard sur des oeuvres des collections permanentes, signées de compagnons de route de l’artiste ( PICASSO, Henri LAURENS…)

Au sein de tous les espaces du musée sont également proposés des “CONTREPOINTS” qui dévoilent différentes facettes de Giacometti et mettent en évidence son influence sur d’autres artistes et sur l’art brut.

Les sculptures longilignes et fragiles ( réalisées à partir de 1946-47) sont bien sûr exposées, mais aussi d’autres familles de sculptures et compositions, des peintures, gravures etc…

En fait, c’est vraiment tout le parcours d’Alberto GIACOMETTI qui est retracé, d’abord ses débuts en Suisse marqués par l’influence cubiste, puis sa découverte de l’art égyptien ( vers 1920), qui marquera toute sa création, son arrivée à Paris en 1922, sa découverte de l’art africain et océanien ( essentielle dans sa quête de la simplification), l’ installation dans la célèbre “caverne-atelier” rue Hippolyte Maindron qu’il ne délaissera jamais, en passant par la période surréaliste de l’artiste (1929-35)… Des oeuvres majeures illustrent et jalonnent ce parcours : de magnifiques “têtes plates”, “la Femme Egorgée” etc… On comprend et situe mieux l’obsession de la ressemblance dans les Portraits réalisés par Giacometti, ou encore ses interrogations sur la dimension et la perception de la distance ( les “minuscules”) . 

En marge des oeuvres de GIACOMETTI, une réalisation d’Annette MESSAGER est présentée, assemblage hétéroclite de faux Giacometti de sa composition (“SANS  LEGENDE” 2011-2012).

 INFORMATIONS  PRATIQUES sur le site du LAM www.musee-lam.fr

( D’autre part, de nombreux articles , facilement accessibles sur internet retracent la vie et l’oeuvre de GIACOMETTI, avec de multiples photos de l’artiste et de ses créations)

 

 

 

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